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Les blessures en danse classique

  • lemiregosteophysio
  • 6 févr. 2019
  • 3 min de lecture

Les blessures en danse sont fréquentes, tant chez les professionnels que les étudiants. En 2014, Ekegen, Quested et Brodrick ont suivi les recommandations de l’association International Association for Dance Medecine and Science pour évaluer les risques de blessure chez les danseurs préprofessionnels adolescents. Ils ont documenté les blessures de 266 étudiants, âgés de 15 à 19 ans, dans trois écoles de ballet élites de Londres pendant 1 an. 42% des sujets étaient de sexe masculin. Ils ont conclu à une incidence de blessure de 1,42 blessures par étudiant par année, un risque de blessure à 76% par année et à un taux de blessure de 1,38 par 1000 heures de danse. 72% des blessures étaient causées par une surutilisation, 28 % des blessures étaient traumatiques. Les articulations et les ligaments étaient les plus impliqués (46%), suivi des muscles, tendons, fascias (30%), os (19%) et autre tissus (5%). 77% des blessures affectaient le bas du corps, 16% le tronc, 3% le cou et 3% le membre supérieur. Pour le bas du corps, les chevilles étaient les plus impliquées (33%), suivi des jambes (22%), pieds (20%), genoux (13%), aines et hanches (10%). Le taux de blessure est comparable au taux de blessure de la population adolescente athlétique. Le risque de blessure est plus important chez les danseurs préprofessionnels que chez la population adolescente athlétique. Watson et al. (2017) rapportent un taux de blessures de 82% chez les danseurs contemporains professionnels et 95% chez les danseurs de ballet classique professionnels sur une période de 1 an. Coplan (2002) rapporte que 100% des danseurs retraités auront eu au moins une blessure pendant leur carrière. Au sein de la compagnie New-York City Ballet, à chaque jour de la saison de danse, 17% des danseurs ne dansent pas à cause d’une blessure. De ces blessures, 60% à 80% impliquent le genou, la cheville ou le pied.(Coplan, 2002) Bien que le taux de blessures varie d’un auteur à l’autre, il reste très élevé chez la population des danseurs et affecte principalement le membre inférieur.

Au pied et à la cheville, les blessures les plus communes sont les entorses de chevilles, les tendinites du long fléchisseur de l’hallux, les blessures aux sésamoïdes, les tendinites du tendon d’Achilles et les fasciites plantaires (Norris, 2005). Les blessures au genou impliquent des dysfonctions patello-fémorales, des tendinites patellaires, des subluxations patellaires, et des problèmes aux ménisques (Teitz, 2005). Les tendinites de l’iliopsoas sont fréquentes, l’hyperextension lombaire couplée à la rotation externe de la hanche peut provoquer un frottement audible du tendon « snapping » qui peut devenir symptomatique avec la répétition (Solomon et Micheli, 2005a). On compte parmi les conditions affectant le rachis, les spondylolisthésis, les scolioses, l’arthrose facettaire, les hernies discales, les dysfonctions mécaniques, les sciatalgies, les blessures dorsales et cervicale. (Trepman, Walaszek et Micheli, 2005). Les facteurs de risques pour les blessures du rachis sont l’augmentation de la charge d’entrainement, les changements de chorégraphie, l’hyperlordose lombaire, les erreurs de techniques, les débalancements musculaires, la faiblesse des abdominaux (Trepman et al. 2005). Chez les adolescents, le manque de flexibilité pendant les poussées de croissance peut accroitre la tension dans le fascia thoraco-lombaire et augmenter la lordose lombaire. Le cartilage est également plus vulnérable chez cette population. L’apparition tardive des menstruations peut prédisposer aux fractures de stress. (Trepman et al. 2005).

La source principale des blessures serait liée à des erreurs de techniques, d’entrainement et un alignement biomécanique fautif. Forcer le pied pour atteindre une amplitude désirée d’en-dehors au-delà de ce que les hanches permettent pourrait être l’une des plus importantes erreurs d’entraînement (Coplan, 2002 ; Sherman et al., 2014). La morphologie du système musculo-squelettique, l’histoire médicale, l’historique des blessures, le cycle menstruel, l’expérience, la durée d’entrainement, le stress, la fatigue, les souliers, la surface du plancher et la nutrition sont également des facteurs de risques à considérer (Luke et al. 2002).


 
 
 

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